Votre bande de copains/copines

Oh que de souvenirs ! Vous savez, ces rituels de sorties

  • Weekend ;
  • Routines quotidiennes ou hebdomadaires ;
  • Au billard, bowling, pétanque, bars, discothèques etc. avec ses ami(e)s.

Mais, trop souvent, les chemins se croisent puis se séparent…

Immortalisez ces moments particuliers et banals à la fois. Confidences, blagues, situations cocasses, anecdotes croustillantes…

Racontez le lien fort qui vous unit, les évènements ou expériences qui vous rapprochent et renforcent l’amitié.

Pour quelles occasions choisir ce pack ?

Pour l’enterrement de vie de garçon ou jeune fille, pour coiffer Sainte Catherine, lors d’un changement de vie. L’un des membres de la bande s’éloigne géographiquement ou devient parent…

« Suspends un violon un jambon à ta porte
Et tu verras rappliquer les copains
Tous tes soucis que le diable les emporte
Jusqu’à demain »

Serge Gainsbourg
Extrait biographie personnelle
« Bande de potes – Soirée entre copains »

Vendredi soir. Se vider la tête. Impératif ! Dix heures de labeur, de contraintes et de stress se sont écoulées. Jean usé, baskets montantes rouges enfilées à la hâte, crinière indocile, je déguerpis sans préavis. Dévaler les escaliers, remonter la rue et suivre l’itinéraire habituel d’un pas alerte et décidé. Traverser un pont, émotive et sémillante. Escalader le p’tit Montmartre Croix-Roussien, marche après marche, « Stairway to Heaven ! ». Besoin que l’on m’attende… La porte du bar s’entrouvre déjà, s’échappe l’effluve gras et entêtant d’une atmosphère enfumée. Regards dérangeants immédiatement suivis d’indifférence calculée et de murmures complices. Malaise. Je me jette assoiffée sur une canette de bière blanche. Une troupe d’habitués, accoudés au comptoir ricanent et vocifèrent, bousculés par les nouveaux venus s’ingéniant à se frayer un passage dans l’estaminet rebelle, aux murs criblés de dédicaces. – « Salut la blonde ! T’as monté toute la côte à pied depuis le sixième ? ». – « Hé, salut… ». Comment l’appeler ? Pote, prédateur, paumé, tout simplement le roi de la biture ? Son haleine chargée m’étourdit tandis qu’un hymne Gainsgbourien résonne comme un leitmotiv : « Dieu est un fumeur de gitaneneuuuuu ». De généreux postillons alcoolisés me parviennent d’une bouche édentée qui scande – « Aime-moi non de Dieu ! ». Deux minutes, autant dire une éternité me sont nécessaires pour tourner le dos à tant d’amour. Maudit tabouret de bar rouillé qui refuse de pivoter dans le bon sens, face à l’estrade accueillant un musicien venu mettre le feu aux enceintes. On stoppe la platine, laissant place au live de ce jeune homme aux traits délicats, longue chevelure frisée délicieusement attachée par un bandeau de peigne. Défilent les reprises de Renaud dans un capharnaüm irrespectueux, les voix des buveurs de grenadine grands crus couvrant celle du troubadour en quête d’attention. Annabelle et Marianne me hèlent depuis l’autre bout du bar. Je me précipite, un peu trop vite pour le tabouret qui m’agrippe, amoureux de mon postérieur. Je trébuche, un grand brun ténébreux aux aguets me rattrape au vol (j’échappe de justesse à la crasse collante du sol) et me souffle « Babe, je connais un truc meilleur que la bière, avec ça tu ne tombes pas, tu t’envoles ! Tentée ? ». Regard lointain, d’un pas maladroit mais hautain je m’extirpe, atteignant péniblement la table où trinquent mes deux espiègles acolytes. – «  Salut, ça va ? Trop cool de vous voir ! ». La soirée se poursuit, s’étire et n’en finit plus. Rires spasmodiques et confidences hurlées meurtrissent nos oreilles déjà malmenées par les décibels ambiants. J’acquiesce, je ris, je trinque, je jubile, je renais à leur odeur, leur connivence. Nos délires se multiplient, s’enrichissent et se consolident jusqu’au petit matin. Il est cinq heures, la Croix-Rousse s’éveille, la porte entrouverte se referme dernière nous, indifférente à l’avenir incertain du week-end qui s’annonce brulant, le soleil levant nargue nos yeux vitreux. A tout bientôt !